Pourquoi j’ai failli tout quitter à cause du flux incessant d’articles sur une gamine incohérente.
Ok, je suis une grande fan de chaussures. Forcément, plus il y en a mieux c’est. D’accord, je craque sur les sacs. Ok, j’aime qu’on m’offre des fleurs. Oui, je mets du vernis, des bracelets, de jolies boucles d’oreilles et je fonds devant les belles pierres. J’adore la bière, j’en bois plein. Je lève aussi mon petit doigt quand je tiens un verre de vin. Je dis parfois des gros mots, ceux que je trouve sympa. Ou qui sonnent bien. J’ai pas beaucoup de copines. Je préfère les mecs. Glamour, Grazzia, Closer et ce genre de conneries ne m’intéressent pas le moins du monde. Même si j’adore les potins et la mode, quand j’ai le temps. Je suis un peu crue. Tout comme la cuisson de mon entrecôte.
2015 et les années virtuelles à venir m’ont l’air pleines de moeurs légères. Pas bien élevées, toujours. En atteste la jeune nana paumée qui démissionne des réseaux sociaux après les avoir surexploiter. On l’a compris, rentrer à fond dans les stéréotypes girly sont pour beaucoup de femmes un chemin de vie. Si la petite nénette a décidé d’arrêter de poster des photos de son petit cul, ventre plat, bouclettes blondes, repas vegan, c’est simplement parce qu’elle s’est rendue compte que c’était pas bien malin d’afficher sa simplicité sur tous les écrans disponibles aux yeux du monde. Le genre de chose qui nuit aux réputations. Le simple fait que les médias appellent la demoiselle “star” a quelque chose de grossier. Une paire de baffes. Elle se plaint d’avoir vécu son adolescence dans un monde virtuel, remettons-la dans la vraie vie. Soyons en outre heureux d’apprendre que les jeunes gens se confrontent désormais à la dure réalité de la vie dès l’aube de leurs 18 ans. Reprenons ensemble ! “Social media is not real life”.
Oui mesdemoiselles, il y a d’autres manières de se faire remarquer. Plus besoin de sortir l’artillerie push up grand air ou les clichés “#moiledimanchequandjechillenculotte”. Et le fait d’être une femme ne vous y oblige en rien non plus.
“(…) Toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange (…)” Alfred de Musset
Noémie Fior