Une fois n’est pas coutume, un petit article éthylique. Il ne s’agit pas ici de vous encourager à foncer vers ce qui sera probablement une gerbouille party. Mais soyons clair. Passé 30 ans, tu sais qu’il suffit de se fixer quelques règles pour que tout se passe (relativement) bien. Voici notre barathon, notre tournée des bars rue des Postes à Lille. Avec le copain Polo.
1 bière par bar
En souvenir du bon vieux-temps et parce qu’on n’avait pas envie de passer une soirée comme les autres, on s’est rapidement mis d’accord avec Polo sur l’idée d’un barathon. C’est simple, ce soir on s’était fixé 10 bars à faire dans cette même rue. Du coup, pour remplir cet objectif quasi olympique, il n’a pas fallu trainer en route. On a juste regretter ne pas commencer par le 1er de la rue … La Pépite !
Règle numéro 1 : une 25cl de bière de base dans chaque bar
Et comme dans toute performance sportive, ne pas oublier de s’hydrater avec de l’eau.
On a donc eu cette riche idée peu après notre rendez-vous, dans un des nouveaux bars à succès et plutôt très cool de la rue des Poste (côté Sébastopol), à savoir l’Ingénu. Une fois notre première Jup’ avalée, on s’est dirigé en face à la Boulangerie Bar qu’on ne présente plus avec sa terrasse pleine comme l’avenue des Champs-Elysées. Mais pas question de trainer en route, on est déjà Au bout du bar, en terrasse encore l’histoire de garder le corps à température. Lieu où on croise des potes de Polo. En leur racontant notre projet « débile » du soir, on croit voir une lueur nostalgique dans le fond du regard.
Belle tournée des bars
Jusque là, la course se passe bien, on a le vent dans le dos. On prend bien les relais. Chacun paie sa tournée. On arrive donc au Lokkaria, sur un angle de la rue. Bar sympa avec des concerts où on ne cède toujours pas à la tentation d’une bière plus noble. C’est plutôt le moment de ponctuer la bière avec un verre d’eau. Nous n’avons qu’à traverser la rue pour arriver au Makondo bar dans l’esprit sud-américain « Ola qué tal muy bien » ! 5e bar. Polo commence à ne plus gérer son tuyau d’arrosage. Il passe la moitié de la soirée à faire des allers retours pour laisser de la place dans sa vessie. C’est le jeu.
Mi-parcours
Jusqu’ici, les bars s’enchaînaient à un rythme convenable. La proximité entre ces 5 endroits ne nous avaient guère laissé le temps de pouvoir marcher. Mais comme les choses sont parfois bien faites, entre le 5e bar et le Poste, petite marche pour respirer un peu. Ce bar qui a la réputation d’être l’un des moins chers de Lille a failli nous hâper, mais dès la bière finie, on a foncé sur un des bars du carrefour attelant : L’Ockaze. Petite pépite avec beaucoup de gens en terrasse là encore. On se raconte des anecdotes sans perdre le fil rouge. Il faut arriver à 10.
Wazemmes, la bohème
Une atmosphère spéciale transpire dans ce quartier. Et malgré l’automne, la douceur invite les gens sur toutes les terrasses de la rue. On entend les rires, les verres trinqués, certains parlent fort, d’autres font de la musique. Un parfum de bohème, un air de Wazemmes se jouent ce soir.
Comment ne pas bondir jusqu’au 8e bar. Avant cela une petite marche, pour arriver jusqu’au Café Jean. Le bar est rempli et des visages familiés séparent provisoirement notre duo. Polo me récupère pour finir absolument la mission entreprise que j’étais prêt à laisser s’envoler. « Plus que deux ». Ok. Et comme les derniers bars ne sont qu’à quelques mètres les uns des autres, on arrive à temps pour assister à la fin d’un concert de chansons françaises au Jazzique avant de franchir la ligne d’arrivée au Pol’art, très sympathique bistrot avec terrasse intérieure, peu avant la fermeture.
L’histoire ne racontera pas comment Polo est rentré chez lui. S’il était seul ou même sur ses deux pieds ? Je ne l’ai pas vu partir à vrai dire. Mais il a fini par rentrer, sans se retourner. Les pieds presque sur terre, la tête sûrement dans les étoiles …