Vous les femmes, vous le charme, vos sourires nous attirent et nous désarment… Après cet interlude musical, tu l’auras bien compris, la thématique du jour n’est autre que les FEMMES. Et pas n’importe lesquelles ! Alors, des nanas qui ont marqué l’Histoire de Lille, on aurait pu en citer plein, et notamment toutes nos supers copines entrepreneures… Mais au final, il a fallu en choisir que 5 -enfin on a été sympa, on t’a mis du rab-, et on a essayé de varier les références et les époques. Alors, qui sont-elles ?
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés
Deux sœurs pour le prix d’une : Jeanne et Marguerite !
Bon, ce n’est pas vendeur dit comme ça, mais n’empêche que J&M sont de sacrées nanas que tu dois absolument connaitre si tu es Lillois d’un jour ou de toujours ! Jeanne et Marguerite sont les filles de Baudouin VI, comte de Flandre et de Hainaut et -accessoirement- empereur de Constantinople suite à ses victoires aux croisades. Etant ses seuls et uniques enfants, à la mort de leur papa en 1205, elles deviennent donc l’objet de nombreuses convoitises des hommes aux alentours -Women vs. Men en plein Moyen Age quoi-, notamment celui du roi de France Philippe Auguste. Orphelines à même pas 5 ans -approximatif pour Jeanne car on ignore sa date de naissance-, elles sont donc livrées au roi dans l’espoir de réaliser de beaux et heureux mariages à but lucratif ! C’est chose faite pour les sisters, elles se font passer la corde au cou à deux reprises -non, non, le divorce n’existe pas… coup du sort : l’une perd son premier mari et l’autre se voit annuler son premier mariage pour des questions d’héritage et de pouvoir-. Mais surtout, elles ont la chance, toutes les deux, de régner sur leur précieux comté de Flandre -entre autres-. C’est le cas surtout de Jeanne qui gouverne seule son comté pendant que son mari est emprisonné pour trahison envers la France -ça rigole pas avec Philippe Auguste !- et qui laisse son nom dans les annales de l’Histoire de Lille -poke l’hôpital Jeanne de Flandre, même si son vrai titre devrait être Jeanne de Constantinople-. En bref, J&M jouent un rôle primordial dans le développement économique des villes flamandes de cette époque, les dotent de fondations religieuses -l’Hospice Comtesse, ça te parle ?- et méritent bien leur place sur notre panthéon des Wonder Women de Lille !
Louise de Bettignies : la « Reine des espionnes » !
Notre chouchoute -#Loulou4ever- ! Tu connais peut-être la fraichement rénovée place Louise de Bettignies dans le Vieux-Lille, tu es probablement déjà passé en voiture devant sa statue sur le boulevard Carnot, mais connais-tu cette femme incroyable -non, on ne tarit pas d’éloges la concernant- ? Louise nait le 15 juillet 1880 à Saint-Amand-les-Eaux dans une famille bourgeoise. Ses parents déménagent ensuite à Lille, mais Loulou est une vraie globe-trotteuse ! Elle part étudier en Angleterre, notamment à Oxford -classe ultime !-, travaille comme préceptrice en Italie -en profite pour jouer la touriste-, puis en Autriche. Des expériences extraordinaires, surtout pour une femme de cette époque, qui font d’elle une polyglotte émérite -français, anglais, italien et allemand, ça pèse sur le CV !-, et digne d’intérêt pour la suite de sa destinée. La suite justement, tu la vois venir… A la déclaration de la guerre en 1914, Louise rejoint sa sœur à Lille, s’enrôle comme infirmière et -patatras- dès le 13 octobre 1914, Lille est envahie et occupée par les Allemands. Alors, oui, quand on parle à la fois le français, l’anglais et l’allemand, en pleine occupation allemande, dans une ville de plaisir et de repos pour les soldats, qui plus est dans une région stratégique -militairement parlant-, et que -cherry on the cake- on est une femme -soit jugée inoffensive- ça attire l’œil des services d’espionnage -britanniques dans son cas- ! Loulou prend le pseudo d’Alice Dubois et dirige un réseau de renseignements -le réseau Alice- comptant une centaine d’espions ET espionnes, puis elle […] Non, on ne va pas tout te révéler quand même, mais sache qu’elle reçoit de nombreuses croix, médailles et récompenses pour services rendus envers la Nation, et est surnommée par les British : « The Queen of Spies ».
Telle mère, telle fille : les Femmes Panthères !
Alors, oui, on te voit venir avec tes gros sabots… Elles n’ont peut-être pas changé le cours de l’Histoire, en attendant, elles sont les Guest-stars les plus connues de Lille ! On parle très souvent des figures historiques, mais chez Une Bulle sur les pavés, on s’intéresse aussi aux acteurs et actrices du quotidien : toi, moi, Val de la compta -si t’as pas compris, lis l’article sur les dates clés de l’Histoire de Lille- le boulanger du coin, la super libraire de la rue de l’Hôpital militaire, les copains de Lille CityCrunch et les Femmes Panthères -of course- ! Bref, revenons-en à nos célèbres félines lilloises -d’adoption car elles viennent d’Armentières-… Des années 80 jusqu’au tout début des années 2010, Pascaline -la maman- et Esmeralda sont de tous les grands -et petits- événements de la métropole lilloise, notamment dans les boîtes de nuit -on se retrouvera post-Covid chères nuits endiablées, promis, juré !-, et toujours parées de leurs plus beaux atours de panthère. Pour faire simple, une soirée sans elles, c’est une soirée ratée ! Elles utilisent leur image pour des causes humanitaires, se font inviter à tous les événements -le plus dingue de tous : le Festival de Cannes- et apparaissent dans des campagnes de pub, expos et même films -oui, oui, dans la scène de course-poursuite sur la croisette dans La Cité de la peur-. Les Ch’tis et les Marseillais n’ont qu’à bien se tenir, car elles avaient déjà tout inventé, et le faisaient avec bien plus de classe !
Jeanne Maillotte : la plus rebelle des badass lilloises !
Elle est où Jeanne ? On te donne la réponse : c’est elle qui se tient debout près du Palais de Justice sur l’avenue du Peuple belge. Le visage rempli de bravoure, tenant sa hallebarde dans la main gauche -enfin elle est censée, car pas ou plus de hallebarde en vue sur sa statue-, elle est prête à se fighter sévère avec des hurlus -aka des rebelles protestants- venus mettre le bazar à Lille. On te pose le décor : nous sommes en 1582, les guerres de religions opposent les catholiques aux protestants, et ça se traduit bien sûr par de grandes batailles, du street fighting, de nombreuses frustrations de la part des uns comme des autres, des bastons et du bordel dans les villes. Voilà le topo ! Alors Jeanne, dans cette histoire, est une sympathique -enfin c’est comme ça qu’on l’imagine- cabaretière travaillant tranquillement dans une échoppe de la place des Bleuets, lorsque les hurlus débarquent… Sauf qu’en bonne dure à cuire qu’elle est, Jeanne s’empare de sa hallebarde, et ni une, ni deux, elle mène les foules et s’en prend aux rebelles. Pour l’anecdote, la légendaire, et non moins inspirante, Jeanne Maillotte prête ses traits à une Géante depuis 2004.
Martine à la Mairie : l’incontournable !
On ne pouvait pas ne pas citer Martine Aubry, car tout comme Jeanne de Constantinople -voir plus haut-, elle règne seule sur sa ville depuis de nombreuses années -à toute proportion gardée-. Intronisée par l’ancien maire de Lille, Pierre Mauroy -Gros Quinquin pour les intimes-, Martine parvient finalement à se faire une place au soleil lillois dès 2001 en tant que nouvelle maire de la ville. Sans entrer dans de faux débats politiques, au final tout le monde s’en plaint -« Fichu stade qui nous coûte cher en parcmètre !!! » « Mais punaise, cette rue n’était pas en sens interdit avant ?! » et autres complaintes du genre- mais Martine est toujours là -last woman standing- ! Qui plus est, sa carrière politique est assez impressionnante : Ministre du Travail -aka la Dame des 35 heures-, de l’Emploi et de la Solidarité, première femme à la tête d’un parti politique en France etc. Elle s’est inscrite dans la lignée de son père spirituel -Pierre Mauroy-, en poussant Lille vers le top du top des villes françaises -toujours plus haut, toujours plus fort !- grâce notamment à une politique culturelle rayonnante, alors merci Martine ! L’un des exemples les plus probants est l’élection de Lille en tant que Capitale européenne de la Culture en 2004 -on t’en dit plus dans l’article des dates clés de l’Histoire de Lille-.
Si cette thématique t’intéresse, Une Bulle sur les pavés à créé The Visite sur les Femmes qui ont marqué l’Histoire et le quotidien de Lille -yes, we did it, et ça plait beaucoup beaucoup beaucoup fort- ! Son nom de code : Les Audacieuses. Car elles ont toute en elles du courage à revendre, et en commun, le culot d’avoir dit « F***, lâche-moi la grappe Machin-truc, j’ai le droit de choisir ma propre voie ! » -#badass enfin c’est ce qu’on imagine- ! Pour en savoir + tu sais ce qu’il te reste à faire : nous rejoindre en balade.
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés : Visite insolite de Lille pour découvrir la ville en partageant et s’amusant !