Lille, on l’aime, on l’adore ! Tu t’y promènes, tu l’admires, mais connais-tu vraiment son histoire et les anecdotes qui accompagnent ses monuments majeurs et lieux emblématiques ? No judgement, car c’est notre mission chez Une Bulle sur les pavés : te faire découvrir ta propre ville autrement ! Alors, c’est cadeau, on t’offre 10 anecdotes sur 10 lieux emblématiques de Lille. C’est parti !
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés
Wazemmes
Aujourd’hui connu pour son célèbre marché, sa fête de la soupe du 1er mai, sa Maison folie, son festival d’accordéon ou encore parce que tu t’y gares chaque fois que tu vas sur Lille -irréductible parking résistant aux parcmètres-, Wazemmes -ou WZM pour les intimes- était autrefois une petite bourgade. Annexé à Lille qu’en 1858, ce village devenu quartier par l’industrialisation existe pourtant depuis fort fort longtemps, puisque son nom était déjà mentionné sur la charte de 1066 -si t’as pas suivi, on t’invite à lire notre article sur les dates clés de l’Histoire de Lille-. Wazemmes est attractif, et ça ne date pas d’hier ! Sa place de la Nouvelle-Aventure -celle des halles- s’appelle ainsi en souvenir de l’ancienne guinguette -du même nom, logique !- créée en 1757, et qui s’y trouvait et attirait de nombreux Lillois en quête de plaisirs et de fêtes. Et la fête, ça nous connait nous Lillois.es, n’est-ce pas ?
Le Palais des Beaux-Arts
Ce monument imposant -je dirais même plus ostentatoire-, tu ne peux décemment pas le rater en traversant la place de la République, et pourtant, ce dernier aurait dû être encore plus grand… Inauguré en 1892, le PBA devait originellement couvrir tout l’espace actuellement occupé par le « bâtiment-lame » -aka le bâtiment miroir construit 100 ans plus tard derrière le PBA-. Pourquoi ? Le budget, financé par la loterie -poke « Le Stéphane préféré des Français » et son loto du patrimoine-, était finalement insuffisant en raison du projet d’envergure de ses deux architectes… C’est ce qui s’appelle avoir les yeux plus gros que le ventre ! Sa superficie fait tout de même de lui le plus grand musée d’art de France après ceux de Paris -le musée du Louvre étant le 1er à échelle mondiale- ! Eh oui, imposant en effet !
Le Palais Rihour
Tu n’y es peut-être jamais entré si tu es Lillois, car rares sont les locaux qui pointent le bout du nez à l’office de tourisme de leur ville, et pourtant le voyage vaut le détour ! Le Palais Rihour, construit en 1453, est le dernier vestige des ducs de Bourgogne -cf. l’article des dates clés de l’Histoire de Lille. Eh oui, faut suivre !- sur le sol lillois. Pour être exact, du palais d’origine ravagé à plusieurs reprises par les flammes, il ne reste que deux chapelles -la salle des Gardes en bas et la salle du Conclave à l’étage-, l’escalier d’honneur et… C’est tout ! Mais as-tu déjà remarqué ce bout de mur en pierre à l’entrée du monument -celui-là même supportant le logo des offices de tourisme de France- ? Il est le tout dernier témoin de l’ancien hôtel de ville de Lille ! Oui, car ce lieu emblématique de Lille est un vrai survivor ! Le dernier coup du sort en date -ou presque car le palais est aujourd’hui menacé d’affaissements et par les fissures- est l’incendie survenu en 1916 sous l’occupation allemande, qui sonne le glas de l’hôtel de ville de 1849.
La Grand’Place
Les Grand’Places du Nord de la France, de Belgique et des Pays-Bas désignent les anciennes places du marché principal -« Grote Markt » en néerlandais aka « Grand Marché »- qui fait la grandeur et la richesse des villes flamandes d’antan. C’était l’bon temps ! La Grand’Place de Lille -ou place du Général de Gaulle plus exactement- est parmi les plus connues, notamment grâce aux monuments et effigies qui la décorent : la Vieille Bourse, la Grand Garde -actuel Théâtre du Nord-, la Voix du Nord, la statue de la Déesse et j’en passe… De quoi passer des heures à admirer chaque détail ! Mais celui qui nous intéresse le plus est pourtant le plus discret : les pavés médiévaux -on t’invite à les retrouver-. Si ces derniers datent du XVème siècle, savais-tu que la future Grand’Place est historique puisque déjà présente aux origines de Lille en 1066 ? La cité du Moyen-âge s’organise en effet autour de son forum, soit la place centrale avec son marché -tout s’explique- !
Le Vieux-Lille
Entre Vieux et Nouveau Lille, on ne sait plus faire la différence, et pourtant ! Le quartier qu’on appelle aujourd’hui le Vieux-Lille -ou quartier historique- porte étrangement son nom, puisqu’on pourrait le découper en deux… Tout d’abord, le « Vieux Vieux-Lille », avec ses rues pavées -qu’on adore et qu’on déteste à la fois- et ses jolies façades, est prisé de nos jours pour la balade, le shopping dans ses boutiques de luxe et ses bonnes adresses gourmandes -poke aux restaurateurs, on a hâte de vous retrouver !- mais savais-tu que le Vieux-Lille était autre fois un quartier pauvre ? En effet, c’est là où tout commence, là où Lille nait, mais lorsque les usines battent leur plein pendant la Révolution industrielle, ce quartier vétuste et incommode accueille les ouvriers et les pauvres. On dit de lui que c’est un quartier « coupe-gorge », difficile à imaginer aujourd’hui ! Pourtant, à en voir les photos d’archives, on comprend mieux -voir photo de la place aux Oignons avant rénovation-. Et à côté de ça, on a le « Nouveau Vieux-Lille » ou quartier Saint-André -grosso modo rue Royale et alentours-, construit dans les années 1670, suite à l’annexion de Lille au royaume de France. Et là, vu les demeures et hôtels particuliers, on bien loin de la pauvreté ! Deux salles, deux ambiances, et à quelques rues de différence !
L’Hospice Comtesse
Un lieu aux mille et une vies ! D’abord un hospice au XIIIème siècle, fondé à la demande de Jeanne de Constantinople, que tu connais sûrement sous le nom de Jeanne de Flandre -pour mieux comprendre la nuance, on t’invite à lire l’article sur les 5 Femmes qui ont marqué Lille-, accueillait les indigents, les malades, les pauvres, les vieillards et autres personnes dans le besoin. Ce monument aujourd’hui incontournable de Lille est lui aussi complétement délabré -à l’instar de son quartier, voir ci-dessus- avant sa réouverture en tant que musée en 1969. Entre temps, il a également été un orphelinat suite à la Révolution française jusque dans l’entre-deux-guerres. Aujourd’hui, il accueille les curieux, et on t’invite à t’y rendre pour ne serait-ce qu’admirer un tableau de Watteau montrant la Fête du Broquelet à la Nouvelle-Aventure de Wazemmes.
La Cathédrale Notre-Dame de la Treille
Elle en aura mis du temps à voir le jour notre basilique devenue cathédrale ! Si tu ne sais pas de quoi on parle, on t’explique tout… Sa construction débute en pleine Révolution industrielle après la redécouverte de la sainte-patronne de Lille, Notre-Dame de la Treille, et de sa statuette. Pour l’anecdote, la malheureuse s’est tellement bien nichée lors de sa partie de cache-cache contre les révolutionnaires -et leurs ravages, pillages et incendiages incendies- qu’on l’a complétement oubliée en quelques années. Bref, début de la construction en 1854, mais sais-tu en quelle année elle est achevée ? La réponse : 1999. Oui, oui, tu as bien lu ! Ce qui explique un éclectisme dans son architecture avec une façade qui ne laisse personne sans opinion -surtout en visite guidée, on en est témoin- : ça passe ou ça casse ! La raison de la lenteur des travaux -pire qu’un chantier de construction de nos jours- : des aléas financiers et des guerres à répétition. De 1913 à 1999, elle n’a donc pas de visage, mais accueille quand même une façade provisoire au sortir de la Seconde guerre mondiale… Que de péripéties !
Le Quai du Wault
Bon, ça coule sous le sens -c’est le cas de le dire- mais le Quai du Wault, là où on se plait aujourd’hui à prendre l’apéro les chaudes journées d’été, était un ancien quai : celui du port de la Haute-Deûle. On en revient aux origines de Lille -l’île ou La Isla- lorsque la ville se bâtit sur un terrain marécageux, entourée et traversée par de nombreux canaux. C’est justement cette particularité qui fait son développement par le commerce, notamment grâce à la rivière de la Deûle. On a beau dire que nous sommes dans le plat pays -ce qui n’est pas spécialement faux vu que nos montagnes dans le Nord sont les terrils et monts des Flandres-, il y a un léger dénivelé à Lille, puisque nous avons la Haute et la Basse-Deûle -au niveau de l’avenue du Peuple belge-. Pendant longtemps, il faut imaginer que Lille, comme au Quai du Wault, fut construite sur des pieux de chêne enfoncés dans la tourbe -pas rassurant tout ça- qui finirent par pourrir et s’effriter. Une vraie Venise du Nord vouée aux dégradations ! Mais, rassure-toi, des travaux de rénovation sont mis en place de temps à autre.
Le Parc de la Citadelle
Après toutes ces lectures, je pense que tu es incollable pour trouver la réponse à la prochaine question… Qui édifie la citadelle de Lille -aka la « reine des citadelles » selon lui- ? Bien joué, il s’agit bien de Vauban ! Peu de temps après la prise de Lille, Louis XIV ordonne au marquis de Vauban de construire une citadelle pour défendre la ville, et dans le même temps, un quartier -plutôt cossu- pour l’aristocratie : le quartier Saint-André -ou « Nouveau Vieux-Lille » vu quelques paragraphes plus haut-. Le parc de la citadelle est le véritable -seul- poumon vert de Lille, le paradis des joggers, des apéro-lovers ou des deux concepts à la fois -Lillois.e forever- ! Cependant, on est sûr que le « bois de Boulogne » lillois te réserve encore des surprises… Par exemple, savais-tu que les blocs de pierres qu’escaladent souvent les enfants, situés près de l’entrée du zoo, étaient de les colonnes de l’ancien palais de justice -celui d’avant la construction de la « verrue de Lille »… Cherchez l’erreur !- ?
L’Hôtel de ville
Dans la famille des beffrois du Nord de la France et de Belgique, le beffroi de l’hôtel de ville de Lille prend la place de roi, puisqu’il est à la fois le plus jeune -inauguré en 1932- et le plus haut -104 mètres de hauteur tout de même !–. A l’origine, si ces tours de guets ostentatoires, nommées « beffrois », avaient pour but principal de montrer la richesse et l’affranchissement des villes par rapport au pouvoir, celui-ci fait un sacré pied de nez à ses confrères en plaçant Lille à la 1ère place des villes du Nord. Estimons-nous d’autant plus chanceux puisque nous avons deux beffrois : celui de l’hôtel de ville et celui de la CCI, son grand-(petit)-frère -achevé en 1921 et culminant à 76 mètres de haut-. Avant de prendre de la hauteur en gravissant les quelques 432 marches -pas d’inquiétude, il y a un ascenseur pour les moins sportifs-, as-tu déjà remarqué les deux personnages gravés dans le béton à l’entrée de la tour ? Il s’agit des héros fondateurs de la ville de Lille : le géant -et méchant parait-il- Phinaert et le valeureux Lydéric, l’ancêtre des comtes de Flandres selon la légende.
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés : Visite insolite de Lille pour découvrir la ville en partageant et s’amusant !
1 commentaire
Que reste-t-il des cheminées géantes de briques qui caractérisaient la skyline lilloise de mon enfance ?.……. D.