On a testé Rando’Nu – Le sentier naturiste derrière le Lac du Héron

Curieux et pas pudiques que nous sommes, chez CityCrunch, nous n’avons pas pu nous empêcher d’aller tester cette activité insolite.

Alors enlevez vos vêtements, enfilez vos baskets, on vous emmène sur le chemin de la nudité.

Balade à poil

Avec les quelques courageux de l’équipe qui n’ont pas froid aux yeux ni aux fesses (on est que des mecs, aucune fille de la team n’a voulu se joindre à nous) on s’est donné RDV à Forest sur Marque, sur le parking qui borde le lac du Héron. Le départ du sentier est situé à quelques mètres à peine, mais on hésite à se dévêtir dans la voiture. Heureusement l’un de nous repère des cabines pour se changer, installées exprès au départ du sentier.

En approchant des cabines, on repère un grand panneau explicatif. La balade fait 10km et le sentier est balisé par des petites pancartes avec 2 personnes les fesses à l’air (charmant !). Le parcours se situe dans un bois réservé expressément à cette activité. Le risque de croiser des curieux ou des randonneurs habillés est donc quasi nul.

En sortant des cabines, on n’est pas super à l’aise. J’ai déjà vu la plupart de mes potes nus, mais plus à l’occasion de soirées bien arrosées en bord de piscine ou de mer, qu’en matinée et sobre. Pour ne rien arranger les températures sont encore un peu fraiches. Du coup, pour vaincre la gêne et le froid, on range rapidement nos vêtements dans nos sacs et on se met en route.

Retrouvailles avec la nature

Voilà 1/4 d’heure qu’on marche et on se sent déjà plus à l’aise. Le soleil est maintenant suffisamment haut dans le ciel pour nous réchauffer de ses rayons. On a tous un large sourire aux lèvres, autant amusés par la situation qu’heureux de vivre cette expérience unique.

Le truc le plus marquant, c’est qu’on sent une connexion à la nature incroyable. On se rend compte que nos vêtements étaient en fait de véritables barrières qui nous empêchaient de nous connecter avec la nature. Mais sans eux, notre peau semble capter la moindre brise, le plus subtil changement de température et toutes les vibrations émises par la forêt.

Bizarrement, on se sent vulnérables et forts à la fois. Vulnérables, car sans protection, on fait quand même très attention où on marche et quel type de plante on frôle (se coincer un testicule sur une ronce n’est pas une option). Forts, car l’expérience est tellement grisante qu’on se sent prêt à affronter n’importe quoi.

Sans chemise, sans pantalon, sans chaussure !

Le sentier serpente au milieu des arbres, débouchant à plusieurs reprises sur de grandes clairières. Le soleil commence à bien cogner et on s’autorise le port de la casquette et autre bob. A mi-parcours, on arrive au sommet d’une colline offrant une jolie vue sur le Lac du Héron. Après une petite pause pour faire des photos mémorables ?,, on repart.

En redescendant, on tombe sur un petit point d’eau coincé dans une ancienne carrière. On aurait bien piqué une tête, mais l’eau est vraiment froide et sa couleur n’a rien d’engageant. On décide de continuer notre route.

Une petite euphorie gagne la troupe sur la dernière portion du chemin. L’un de nous veut alors pousser l’expérience jusqu’au bout. Il retire ses chaussures et nous confie son sac à dos. Intégralement nu, il se met à courir le long du chemin en criant des grands cris sauvages.

On le retrouve un peu plus loin, essoufflé et extatique. Bien qu’il nous jure que c’est un kiffe total, aucune autre personne de l’équipe ne l’imitera.

Fin de la balade euphorique

Juste avant l’arrivée, on croise un autre groupe de randonneurs naturistes. Comme nous au début de la balade, on les sent un peu mal à l’aise et ça nous fait un peu marrer, maintenant qu’on vit notre meilleure vie de marcheurs nus.

2h15 après être parti, nous voici au point de départ. On retourne s’habiller dans les cabines puis remontons en voiture. Quelques minutes plus tard, nous sommes de nouveau dans le tumulte urbain. Je passe le reste de la journée dans un état un peu second et j’ai envie de crier à chaque personne que je croise : « Je suis allé me promener tout nu dans les bois ce matin ! ».

Verdict

? On a aimé :

• Le sentier hyper bien aménagé
• Les cabines au départ de la balade
• Le parcours varié et très verdoyant

? On a moins aimé :

• Des casiers au départ de la balade pour laisser ses vêtements auraient été les bienvenus.

Au final, marcher dans la nature dans le plus simple appareil est une expérience dingue qui fait un bien fou au moral. Pas la peine de pratiquer le naturisme pour se laisser tenter. En cette période où la morosité et la monotonie s’installe, vivre ce genre de moment fait un bien fou.

Rando’nu

? Saint-Saur-au-Mont-d’Or
?  Sentier réservé aux naturistes le dimanche uniquement
? Départ au niveau du 25 chemin du Mont Thou
?10km
⏰ 2h15
? Sans difficulté
? Plus d’info sur le site de Rando’nu