En septembre, j’ai fêté mes 30 ans avec ma meilleure amie. Comme tous les autres, on a décidé d’organiser un truc qui change de la soirée déchaînée localement. Après quelques réflexions, on a tranché sur un week-end à Budapest entre copains. Un séjour pas trop cher depuis l’aéroport de Charleroi : 70 balles le vol et quasi le même tarif par personne pour 3 nuits en Airbnb. Dans cet article, je vais vous faire un condensé des meilleures animations de ces trois jours et les transformer en une journée à la fois réelle et romancée : celle de mon anniversaire.
Se balader sur la colline du château
Dès le matin, on se motive pour une petite promenade : direction Buda et son château. Oui, la ville est partagée en deux et séparée par le Danube : d’un côté Buda plus posée, de l’autre Pest plus festive. Donc si c’est pour un anniv, choisissez Pest pour poser vos valises !
Pour traverser le Danube, on passe par le Pont des chaînes et son impressionnante structure métallique. On en profite pour faire une photo devant les lions qui gardent ses accès. Arrivés à Buda, on ne prend pas le téléphérique pour monter la colline (trop cher et arnaque à touristes), on préfère emprunter le chemin en pavés puis le petit parc. En haut, on découvre le joli château qui abrite désormais deux musées et une bibliothèque. Puis on reprend la balade pendant quelques minutes en direction du bastion pêcheur (monument le plus photographié de la ville) et de sa vue imprenable sur le parlement Hongrois.
Manger aux Halles
Après ça, on cherche à reprendre des forces et on va manger un bout aux halles centrales de la ville. On peut repasser du côté Pest et traverser la longue rue commerçante (chaînes habituelles et quelques boutiques inconnues) ou longer le Danube et emprunter le Pont de la liberté qui arrive juste devant l’objectif. Ça dépend de votre état d’esprit : shopping ou balade OKLM. Au rez-de-chaussée des halles, on trouve des échoppes de bouffe sucrée et salée. On peut acheter des spécialités pour les copains (paprika, liqueur Unicum, sauciflard…) ou quelques trucs à grignoter pour continuer la visite. En haut, c’est le coin des vendeurs de souvenirs hongrois (broderie, bibelots, mugs avec des représentations communistes…) et des stands de nourriture cuisinée (goulash et d’autres mets plus ou moins typiques). Il y a des tables pour se poser, mais par contre, c’est rempli de monde.
Vámház krt. 1-3 (les halles sont fermées le dimanche)
Se baigner aux bains Széchenyi
Le ventre bien rempli, on cherche à se détendre. La solution la plus logique : se rendre aux bains thermaux. Il en existe plusieurs à Budapest (Gellert, Rudas, Szent Lukacs, Kiraly…) et on a tous envie de les faire. Malheureusement, si on ne reste pas 36 jours, il faut faire un choix. Comme on est là pour les 30 ans, on vote pour les plus grands : Széchenyi. Le lieu est art déco, tout est magnifique. Le tarif est d’environ 15 euros pour la demi-journée et les bains ferment tous les jours à 22 heures.
Une fois changés dans les vestiaires collectifs (femmes et hommes séparés), on arrive en extérieur et on découvre trois grands bassins et des transats installés autour. Si on a de la chance, on peut en trouver quelques uns de libres et déposer ses serviettes, sinon c’est pas grave d’autres se libèreront plus tard ! On teste sans attendre le premier bassin chaud avec les jets d’eau, le bain remuant et la rivière à courant (comme à la piscine de Liévin !). C’est génial ! On devient gaga et on kiffe être dans l’eau chaude en extérieur. En sortant, on se rend compte que l’autre bassin est pour nager et le dernier, toujours aussi chaud pour se détendre et jouer aux échecs en mode calme (les personnes âgées l’aiment bien celui-là). Ensuite, on pénètre dans l’autre grand bâtiment et on est tous surpris : des grands et petits bassins chauds (pouvant atteindre plus de 40 degrés), des grands et petits bassins froids, des hammams, des saunas et des douches. Tout le monde est content ! On se lance des petits défis : rester le plus longtemps dans un bain gelé, dans le sauna bouillant… Vous voyez le genre.
Après ça, on sort, on va se chopper un cocktail (bon mojito à 6 euros) et on squatte au soleil sur les transats. Le bonheur pour un après-midi d’anniversaire !
Állatkerti krt. 9-11
? Tous les jours à 22h
Se préparer à la soirée
Séchés et habillés, on repart détendus de ce moment inimaginable dans la métropole lilloise. Pour aller plus vite, on peut prendre le métro ou le tramway, moyen de déplacement typique de la ville. On va faire les courses pour l’apéro, on se boit quelques godets dans l’appartement qu’on a loué et on se bouge pour grignoter un truc avant de festoyer.
Manger de la street food au Karavan
Karavan est une petite impasse remplies de food trucks, de tables, de chaises et de lumières colorées. Chacun va chercher son petit plaisir et on se retrouve au bout de l’impasse pour s’attabler. Hamburger vegan, goulash, pad thaï, langos (friture hongroise recouverte de fromage et d’autres ingrédients), fajita, pizza… le choix est large et l’ambiance assez calme en fait.
Kazinczy u. 18
Boire des coups au Szimpla Kert
Après la bouffe, on a juste quelques pas à faire pour aller dans le ruin bar le plus emblématique de la ville. Le Szimpla Kert se trouve dans un immeuble abandonné au plein cœur du quartier juif. En déambulant dedans, on se rend compte qu’il est aménagé de bric et de broc, qu’il se compose d’une dizaine de salles, d’un espace extérieur et de plusieurs bars. La musique est bonne et change d’un espace à l’autre. Les murs sont tapissés d’affiches, de mots écrits par des clients ou de rien du tout. Au rez-de-chaussée, il y a même un petit espace pour commander des shishas (pas comme celles que vous imaginez). Les prix des consos sont raisonnables un peu comme à Lille finalement. On se commande quelques tournées sans se ruiner. La journée, l’endroit accueille des créateurs et d’autres vendeurs artisanaux. L’ambiance est différente mais tout aussi conviviale. Il y a quelques temps, le Lonely Planet a élu le Szimpla Kert comme deuxième meilleur bar du monde.
Kazinczy u. 14
? Tous les jours jusque 4 h
Danser et encore boire des coups à l’Instant
Les heures passent, les verres se vident et les amis se chauffent. Il est temps de partir à l’Instant (1 heure du mat minimum) ! On s’y rend en marchant et ça ne prend que 10 minutes puisque le lieu est situé dans la même zone. Quand on entre dans l’immense complexe, on débloque. On essaye de découvrir chaque recoin mais c’est tellement grand qu’on doit louper des trucs. On visite le sous-sol, toutes les salles du rez-de-chaussée, les bars et même le rooftop où on reste un bon moment. Le temps est beau, il y a un bar et on a pu trouvé une place sur le toit. Après plusieurs verres et des shooters horribles, on décide de bouger notre corps en passant d’une salle à une autre. Au programme : métal, rock, disco, techno, DnB, new wave… On ne sait pas si c’est un lieu à touristes mais en tout cas la soirée est extra, donc on s’en fout.
Akácfa u. 51
?Tous les jours jusque 6 h
Budapest est la ville parfaite pour fêter son anniversaire. 30 ans, moins ou plus, toutes les générations pourront apprécier la capitale de la Hongrie même si son premier ministre est un con.