Si tu as déjà suivi une visite avec Une Bulle sur les pavés, tu n’es pas sans savoir que l’énumération de dates -boring-, ce n’est pas trop notre truc… Mais, vu qu’on est sympa et que tu as soif de connaissance, voici les 10 dates clés de l’Histoire de Lille + une date bonus -just for you- en fin d’article. On espère que tu apprécieras la lecture !
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés
1066 : Lille était une fois !
Là où tout a commencé… Enfin, officiellement ! A en croire certains écrits, il y a de grande chance que Lille, L’Isle ou La Isla -de son nom d’origine- existait déjà avant 1066. Cependant, l’Histoire se souvient que le tout premier document attestant de son existence date en effet de cette époque. Ce document ? Une charte, signée par le comte de Flandre Baudouin -un parmi tant d’autres- Vème du nom, concernant un don fait à la collégiale Saint-Pierre, autrefois située à l’emplacement de l’actuelle « Verrue de Lille » -aka le Palais de Justice-. La précieuse charte est aujourd’hui conservée et protégée aux Archives Départementales du Nord à Lille.
1369 : Lille au temps des Bourguignons !
Quand Lille devient Bourguignonne… Non, non, ce n’est pas une erreur, la géo ça nous connait ! Bref, tout commence par une histoire d’amour… Enfin, plutôt une histoire de mariage arrangé à but lucratif, mais ça fait bien moins rêver. Nos deux tourtereaux sont Marguerite de Male, comtesse de Flandre -entre autres-, et Philippe le Hardi, duc de Bourgogne -entre autres- qui se marient en 1369. Le but lucratif dans tout ça ? C’est la dot de Marguerite ! Et quelle dot ! Car Lille en fait partie… Oui, oui, ça, ça fait rêver ! Exit le traditionnel service de table en porcelaine, Phiphi reçoit les terres de beau-papa à la mort de ce dernier, dont la Flandre et l’Artois. Lille fait alors partie de l’Etat Bourguignon.
1556 : Bienvenida dans les Pays-Bas espagnols !
Des Bourguignons aux Autrichiens, puis aux Pays-Bas Espagnols… Eh non, toujours pas une erreur, ni un défaut de traduction ! Pour comprendre le schmilblick, accroche-toi, car il y a autant de personnages que dans Game of Thrones. Revenons-en à notre love story entre Marguerite et Phiphi le Hardi, ils vécurent heureux -enfin ça, l’Histoire ne nous le dit pas- et eurent beaucoup d’enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. L’un des arrière-petits-fillots, et dernier de la lignée, Charles le Téméraire, meurt au combat en 1477, laissant derrière lui une fille unique : Marie. Oui, une fille, grand malheur, alors autant bien la marier -à prendre au second degré of course- ! On ne perd pas de temps, ce mariage a donc lieu la même année avec Maximilien Ier, Empereur du Saint-Empire romain germanique, rien que ça ! Autant dire que son territoire était déjà très vaste avant-mariage, et devient très très vaste après-mariage, car il emporte avec lui les Pays-Bas bourguignons. Ils vécur… Bref, ils eurent beaucoup d’enfants et de petits-enfants, dont le célèbre Charles Quint qui lègue un sacré héritage -grosso modo les Pays-Bas actuels, la Belgique, le Luxembourg, une partie de la France et de l’Allemagne. Quasi rien quoi !- à son fiston Philippe II, roi d’Espagne, en 1556. Voilà voilà, n’hésite pas à relire 10x ce paragraphe pour bien comprendre !
1667 : Louis est venu, il a vu, il a vaincu !
Puis, nous voici Français ! Sacré Louis XIV, il a profité d’une histoire d’héritage -oui, encore !!!- et de succession pour récupérer nos terres tant convoitées par le royaume de France. D’une part, Loulou est marié à Marie-Thérèse d’Autriche, arrière-petite-fille de Philippe II d’Espagne -oui, oui, celui-là même dans le paragraphe précédent-. D’autre part, il est, lui aussi, l’arrière-petit-fils du même Philippe II d’Espagne par sa maman Anne d’Autriche -on te sent perplexe là-. En bref, Loulou affirme son droit de succession sur l’Espagne, fait la guerre -aka Guerre de Dévolution-, assiège Lille en août 1667, et la suite vous la connaissez… Il gagne la bataille et Lille devient française ! Le 28 août, il entre dans la ville par la porte des Malades, futur emplacement de la porte de Paris, et se rend à la collégiale Saint-Pierre pour prêter serment devant Notre-Dame de la Treille -la statue- de respecter les libertés des Lillois -« Promis, juré ! » dit-il, ou pas !-.
1792 : Les Autrichiens sont de retour !
Voici le contexte : nous sommes en pleine Révolution française, la France tremble, et sous la pression, le 20 avril 1792, elle déclare la guerre « au roi de Bohème et de Hongrie », autrement dit le Saint-Empire -aka les Autrichiens, encore et toujours !-. Fin septembre, les Autrichiens débarquent et assiègent Lille -une fois de plus, pas de bug de géolocalisation, puisque ceux sont nos voisins-. Lille renouvelle sa fidélité à la France, ne se rend pas et résiste malgré la pluie de boulets de canons qui s’abat sur elle… Mais, incroyable, les Autrichiens finissent par lever le siège, laissant la ville à feu et à sang, mais des Lillois victorieux et portés en triomphe pour leur courage. La Déesse qui trône sur la Grand Place aujourd’hui est là pour te le rappeler !
1846 : Prochain arrêt : Lille Flandres !
Si on te parle de la success story du Paris-Lille, ce n’est non pas un dessert -poke le Paris-Brest-, encore moins un match de foot grandiose, mais bien la ligne ferroviaire la plus rentable de France ! Elle est inaugurée en 1846 à Lille lors d’un trajet en train reliant Paris -depuis la Gare du Nord fraichement construite- à Bruxelles, en passant par la future dénommée gare Lille-Flandres. La ville accueille alors de célèbres invités, tels que Victor Hugo et Lamartine, et la fête se fait en chanson, puisqu’on demande à Hector Berlioz de composer une musique spécialement pour l’occasion : Le Chant des Chemins de fer. Petite anecdote : la façade de feu la Gare du Nord de Paname est plus tard déconstruite et remontée à Lille pierre par pierre en prenant le train -l’Histoire ne nous dit pas si elle voyageait en seconde ou en première-.
22 novembre 1890 : Où est Charlie ?
Pour le savoir, RDV au 9 rue Princesse à Lille, là où le général de Gaulle -aka le Grand Charles pour les intimes- est né le 22 novembre 1890. Une jolie maison bourgeoise, celle de ses grands-parents maternels, devenue depuis un lieu de mémoire slash musée slash lieu d’expos et autres événements culturels. Pas de débat ici -cela ne nous regarde pas-, bien que la carrière de ce dernier n’en soit pas moins impressionnante qu’importe nos opinions et affinités politiques, mais ce qui nous intéresse justement c’est le petit Charles -son enfance, sa famille et la légende autour de la gaufre Méert- derrière le « Grand Charles ».
17 octobre 1918 : Libérés, délivrés !
Bon, on ne peut pas dire que les Lillois ne sont pas habitués aux changements de gouvernance, aux guerres et occupations en tout genre -si t’as pas compris, relis les paragraphes précédents-, mais, si une libération a été plus jubilatoire que les autres, c’est bien celle-ci -ex aequo avec celle post-Covid, mais ne comparons pas l’incomparable !-… Le 17 octobre 1918, Lille est enfin libérée du joug des Allemands par les Britanniques ! Après 4 longues années d’occupation -depuis le 13 octobre 1914- et de répressions, les cloches sonnent de nouveau et la foule se presse dans les rues en cantonnant la Marseillaise.
1983 : Tout roule pour VAL !
Val n’est pas notre bonne copine de la compta, oh non ! Mais bien l’acronyme de Véhicule Léger Automatique -ou de Villeneuve d’Asq-Lille-… En bref, c’est le système VAL aka celui du métro de la métropole lilloise. Tout ça pour dire que notre métro est le tout premier au monde à être automatisé ! Rien que ça, la classe ! Pour son inauguration, le 25 avril 1983, on a donc mis les p’tits plats dans les grands, puisque le Président de la République de l’époque, François Mitterand, est de la partie. Depuis, Valou a voyagé un peu partout dans le monde, puisque ce projet lillois s’est exporté à Rennes, Toulouse, Paris, mais aussi à Turin ou encore Chicago.
2004 : Lille, The place to be !
Lille, Capitale Européenne de la Culture, ça vous parle -dixit le panneau à l’entrée de la ville sur la rocade- ?! En 2004, la ville se fait un nom bien au-delà de nos frontières ! Et puisqu’on aime faire la fête chez nous, que la Culture c’est notre dada -RIP en pleine tempête Covid, on se retrouvera !- et qu’on a bien envie de prouver au monde entier que Lille is The Place to Be, Lille2004 a laissé place à Lille3000 et ses saisons culturelles : Bombayser de Lille (2006), Europe XXL (2009), Fantastic (2012), Renaissance (2015) et Eldorado (2019) -What’s next ?-.
+++ DATE BONUS : 2050 : Martine est réréréré…-élue en tant que maire de Lille -humour second degré- ! Non, on déconne !!! Encore une fois, peu importe tes opinions politiques, « Martine à la Mairie », c’est une histoire qui dure -depuis mars 2001 quand même- !
Article réalisé en partenariat avec Une Bulle sur les pavés : Visite insolite de Lille pour découvrir la ville en partageant et s’amusant !